L’Afrique, poubelle de la Chine ?

Des tonnes de déchets à recycler, souvent de moindre qualité, sont envoyés dans les pays d’Asie par les occidentaux. Mais depuis que la Chine a dit «stop», les flux se déplacent ailleurs, et de nouvelles stratégies se mettent en place.
À force d’absorber une partie des déchets recyclables des pays riches, la Chine avait décroché le titre de « poubelle du monde ». Elle tente désormais de se défaire de ce surnom. Depuis quelques années, la Chine a trouvé la bonne stratégie selon elle. Ses déchets sont recyclés, transformés et envoyés en Afrique pour la consommation de la population africaine.

Des déchets à ciel ouvert

L’Afrique est devenue la plateforme tournante des produits transformés chinois. Et comme il n’y a aucun contrôle de la part des dirigeants Africains sur ce qui rentre en Afrique ; tout ce que la Chine trouve, et bien elle les envoie en Afrique!! Ainsi, l’Afrique est devenue le principal consommateur des déchets chinois. Alors que certains pays africains peinent à gérer leurs déchets, ils en récupèrent aussi de l’étranger.

Or, selon la convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992, les pays ne peuvent pas exporter leurs déchets toxiques sans le consentement des destinataires. C’est pourquoi les pays exportant des déchets électroniques hors d’usage vers l’Afrique le font donc sous couvert d’un don « charitable » : les objets transportés sont considérés comme des biens de seconde main, autrement dit comme des matériaux électroniques d’occasion, qui sont, eux, autorisés. « En ce sens, on trouve que la convention de Bâle déresponsabilise les grandes puissances dans leurs capacités à trouver des solutions de traitement sur leur propre territoire », selon l’association de collectivités spécialisée dans la gestion des déchets. Cette même association, ajoute que cela est dû au fait que « personne ne veut une installation de traitement de déchets électriques ou résiduels, à proximité de chez soi ».

Conséquences

Par conséquent, le continent africain est submergé de déchets. Des décharges sauvages apparaissent et plusieurs pays, dont l’Éthiopie, le Congo, le Burkina Faso, le Mozambique, le Mali ou le Niger voient leurs décharges déborder d’ordures ménagères, mais aussi de matériaux toxiques ou d’équipements électroniques, venus de pays développés.
Selon un rapport de la Banque Mondiale, en Afrique sub-saharienne, 69 % des déchets sont déversés à ciel ouvert et souvent brûlés. 24 % des déchets sont éliminés sous une forme quelconque et environ 7 % d’entre eux sont recyclés ou récupérés.

Enfin, pour retrouver une quiétude dans nos vies de tous les jours, nous implorons les Chinois de venir récupérer leurs déchets, sous peine de sanction économique et d’embargo sur tous les poulets congelés. 

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